Nemedia, cercle des contrées chimériques Celtiques
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Légendes celtiques et héroic fantasy, pas de place aux faibles, ici on vénère Ogma, Dagda et Morrigan. Venez rejoindre des barbares Celtes en Nemedia
 
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 PRISE DE POUVOIR

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zelnor
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zelnor


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MessageSujet: PRISE DE POUVOIR   PRISE DE POUVOIR EmptyDim 23 Sep - 20:48

voici un nouveau passage, extrait des Chroniques d'Alondith:




Salutations, mon nom est Fabrizio. Il y a quatre décennies, deux générations, j’étais aux côtés de fiers guerriers qui ont lutté pour la survie de mon Royaume, pour la survie de mon continent. Ces hommes valeureux, au nombre de sept, furent des hommes au courage exceptionnel. Aujourd’hui, tout est différent. Le monde panse encore ses blessures. Mais nous sommes saufs, enfin certains d’entre nous
Je suis né, il y a cinquante trois ans, dans une contrée pauvre des Deux Terres, bien que sur un terrain fertile, malheureusement ponctionné par l’Empereur. Nous aurions dû le maudire, mais il n’en était rien, il était même adulé. Il nous accordait et sa clémence et sa protection. Il était un homme grand, brun, mince qui avait été avant de devenir notre protecteur, un homme politique avisé avec un gouvernement fort.
Mes parents étaient des paysans, ils travaillaient dur. Le jour où je vins au monde, signa la mort de ma mère. Elle mourut en me donnant la vie. Cruelle destinée que fut la mienne. Mon père se donna la mort quelques années plus tard, mais je n’ai jamais su pour quelles raisons. Peut être qu’il n’a jamais réussi à l’oublier ? Peut être étais-je une charge également ? Je restai seul. J’avais alors neuf ans. Je ne comprenais pas tout et n’avais aucune famille chez qui me réfugier. J’errai dans les rues de Gander, le village près duquel mes parents habitaient. Les gens qui ne me prenaient pas en pitié, me jetaient des pierres. Les autres me donnaient quelques pièces, bien insuffisantes pour vivre. Aussi, dus-je me résoudre à voler pour manger. Je savais bien sûr que tout cela n’était pas très moral, que mes parents, les dieux aient leur âme, s’y seraient opposés, mais avais-je le choix ? Je ne le pense pas. C’est cette activité qui me fit prendre conscience du malaise du peuple. Je n’étais pas vieux certes, mais toutes les expériences bonnes ou mauvaises que le destin avait mis sur ma route, m’avaient fait mûrir plus rapidement que beaucoup de jeunes de mon âge. Je savais voir là où les autres ne voyaient rien, je savais écouter mieux que quiconque. Un complot ! A cette époque, l’Empereur des Deux Terres n’en était pas à son premier et sa garde d’élite en avait déjoué plus d’un. Mais celui là était monté par une femme, vénéneuse à souhait. Plusieurs fois, je l’avais délesté de ses bijoux et des quelques pasniers qu’elle traînait sur elle. Le pasnier était l’équivalent du dunois de Windbridge, c’est à dire une monnaie d’argent. Jamais cette femme n’était parvenue à se rendre compte que je savais plusieurs choses sur son compte, des choses dont mon jeune âge était incapable de rendre compte. Un jour peut être, permettraient-elles de rétablir l’ancien contexte ? Ce jour, il arriva quand je fis cette rencontre si déterminante pour ma vie future. Mais avant tout, pour que vous compreniez bien tout ce que je vous raconte au travers de ce journal, je voudrai revenir sur ce jour où le pouvoir a basculé, ce jour où Kelnac a perdu son trône. Ce jour qui marqua pour l’Empire, le début d’une longue décadence
Ce jour là, comme tous les précédents, j’étais dans la rue. Un peu énervé, car je venais de commettre un petit larcin et l’homme qui avait fait les frais de ma témérité, était à seulement quelques pas derrière moi. Je rampai derrière un étal et observai. Il passa à quelques mètres de moi, bouscula un vendeur à la sauvette qui poussa un juron dont l’homme n’eut pas l’air de se soucier. La seule chose qui lui importait, était de me retrouver. Me retrouver moi et ce que je lui avais soutiré. Cela avait-il tant de valeur qu’il ait perdu environ une demi heure de son précieux temps ? Je n’eus pas le temps de pousser plus loin ma réflexion que le responsable du stand me chassait à vigoureux coup de pied. J’atterris au côté de mon poursuivant qui m’attrapa sans ménagement. Je n’avais pas fière allure, je m’étais fait prendre. Pour la première fois, j’allais être conduit au poste de garde le plus proche, j’allais passer en jugement devant le tribunal de l’Empereur, on allait me trancher la main droite, mon outil de travail. Ma vie était fichue et une fois de plus, le destin s’opposait à moi. Pourquoi n’avais-je pas le droit comme tant d’autre à un peu de compassion de la part des dieux ? Quelle sombre divinité s’était donc penchée sur mon berceau ? Je n’étais pas réellement un malfaiteur. Ni un meurtrier. Je voulais vivre, tout simplement vivre. Que n’aurai-je donné pour avoir l’amour d’un père et d’une mère aimants ? Que n’aurai-je donné pour avoir un toit comme les autres enfants ? J’étais orphelin. Il fallait que je m’y fasse. J’étais seul, et devant cette horrible situation, cette sombre réalité me paraissait encore plus terrifiante.
Pour une fois la chance fut de mon côté, enfin quand je dis le mot "chance", tout est relatif. Mais ce jour, l’homme qui me tenait par la tunique pour me traîner vers la tourelle de la garde, fut bousculé par un mouvement de foule qui se dirigeait vers le château que Kelnac possédait en ville. Le réseau était bien renseigné et avait du infiltré en profondeur l’entourage de Kelnac, puisque à part les manifestants, personne ne savait que le dirigeant de l’Empire était dans la cité. Il gardait ses déplacements secrets pour justement éviter ce genre de problème, mais cette fois, il avait à faire à forte partie et de partout montaient des slogans anti Kelnac. Que pouvait-il bien faire pour se tirer de ce mauvais pas ?
Depuis quelques temps, sa côte de popularité avait bien baissé. Toutes les discussions que j’avais entendues à son sujet, en témoignaient. Mais Kelnac était un battant. Il ne se laisserait pas faire. Il lutterait.
Il s’avérait que les manifestants étaient moins nombreux que ce qui paraissait au premier abord, tout au plus deux cents. Comment en ce cas pouvaient-ils espérer faire entendre leur voix ? Ils prirent, malgré leurs faibles moyens, le palais d’assaut.
Quand ils ressortirent du bâtiment, quelques heures plus tard, la femme se proclama impératrice, prit pour époux un de ses hommes, un colosse barbu du nom de Sigrid. Elle se nommait Clara. Tous deux apprirent au peuple la mort de leur empereur, Kelnac. Ils le traitèrent d’homme indigne de régner, de faible d’esprit. Tous savaient qu’ils avaient tort, mais personne n’osa s’opposer à ce nouveau pouvoir. Un de mes amis, un archéologue, un homme célèbre sur les terres au delà de la Mer du Silence, m’a dit un jour que les hommes, s’ils sont menés par un leader charismatique, sont capables de grandes choses, bonnes ou mauvaises, mais que si ils se retrouvent seuls face à leur destin, alors ils n’ont aucune chance de s’en sortir. Cette phrase, pleine de bon sens, me sembla sonner un peu faux compte tenu de mes expériences passées, cependant je ne le contredis pas. L’homme bon peut mener au bien. Mais parfois, lorsque l’homme est corrompu par le mal, il peut tout détruire. C’est ce qu’ils firent. En l’espace de deux ans, l’économie périclita. La guerre vint frapper aux portes sous l’aspect barbaresque de l’homme du nord, l’homme des terres inconnues. Leurs multiples attaques purent être repoussées grâce aux hommes d’arme du peuple, car Sigrid se terra. Il fut assassiné par sa femme qui régna seule. Tout fut contrôlé et l’Empire perdit tout contact avec l’extérieur, avec Windbridge dont les relations avaient cessé depuis la brouille entre Hector et Kelnac, quelques années auparavant.
L’Empire stagna dans la médiocrité jusqu'à leur arrivée. L’arrivée de mes amis. L’arrivée d’hommes courageux, capables de rétablir le bon droit et la justice. Des héros. Et moi, malheureux enfant né dans le malheur, ma vie allait enfin trouver un sens, j’allai leur venir en aide. Mon nom : Fabrizio Dar Sain.
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