Toi, peuple à jamais sans foyer
Parcourant de Némédia les vertes vallées,
Exhibant à sa populace pour l'éternité
Vos membres difformes et faciès altérés.
Les brumes encadrent ton arrivée
Annonçant d'ici peu rire et festivité.
Saltimbanque allant d'oppidums en villages,
A jamais combattant injustices et pillages.
Exerçant avec adresse vos acrobaties,
Contant les légendes des temps impies,
Vous ne laissez aucun mal impuni.
Peuple maudit à jamais condamné à errer,
Au jour où votre Cité enfin vous regagnerez.
Ville disparaissant le jour et présente la nuit
Jamais au même endroit tu ne vis,
Tes Gaiscedachs tu attends et chéris
Alors le Tuath des Brumes reprendra vie.
A la bataille de Moy Tura vous fûtes maudits
Pour votre refus de combattre l'Ennemi.
Condamné au repentir et à l'Immortalité
Seulement réunis vous trépasserez.
Et à cet instant l'Ankou viendra
De sa faux vos âmes il moissonnera.
Les Dieux vous accorderont leur pitié
Et au Sidhe Wed'Ern vos fautes vous expierez.
Ainsi prend fin le Lai du Tuath des Brumes
Que je croisai, moi Barde Olwen, près de Numes.