Je replace ce texte ici. Je dois dire que 3 chants l'a rédigé en cinq minutes sur msn un soir où nous discutions comme cela nous arrive souvent.
Les Trois Graines du Dagda
L'amour de Balor lui manquait. Morrigan se désespérait de cet enfant qu'elle avait mis au monde et redoutait que le suivant ne soit de la même veine.
Seul la semence pure de son père mélangée à son sang pourrait donner à Balor, le fils qu'il souhaitait si ardemment
Le Dagda poussa un gémissement signifiant à sa compagne qu’il venait de procréer. Prenant appui sur ses bras puissants, il se souleva, libérant Morrigan de l’immense verge qui la remplissait, puis s’asseyant à même la terre, partit dans un éclat de rire.
« Te voila enfin fécondée, ma belle » dit le Dieu à celle qu’il prenait pour une jeune vierge.
Pour seule réponse, la jeune femme porta la main à sa bouche et cracha dans le creux de sa paume, trois petites graines : la graine de la connaissance, la graine de la fertilité et la graine de la bravoure.
Puis le charme qui la faisait paraître jeune et vierge s’évapora et Morrigan apparut aux yeux du Dagda horrifié. Comprenant le stratagème que la déesse aux cheveux noirs avait utilisé pour lui voler sa semence, il attrapa son poigné, se saisit des graines et les engloutit toutes les trois.
« Nul ne peut se prévaloir de porter ma descendance sans mon accord ! Pars avant que ma colère ne soit si grande que je ne décide de te vider de ta vie comme on vide un cochon de son sang. »
N’écoutant même pas la fin des paroles du dieu, Morrigan avait déjà disparu.
Affamé par l’effort qu’il venait de consentir, le Dagda se tourna vers son chaudron d’abondance et le porta à ses lèvres charnues. Puis le soulevant le plus haut possible, il commença à le vider d’un long trait.
Un trait si long que ses lèvres commencèrent à ne former qu’un avec le chaudron et que lorsqu’enfin il se sentit rassasié, le soleil s’était couché par sept fois.
Son ventre semblait prêt à exploser et ses lèvres n’étaient plus assez fortes pour contenir le flot de nourriture qui souhaitait s’échapper de son corps.
Alors le Dagda se leva, posa son bras sur la pierre couchée qui lui avait servit de couche sept jours auparavant et ouvrant grand la bouche, il vomit ses tripes sur tout le pays, éparpillant les trois graines à travers les contrées.
Quelques années plus tard, alors qu’il poursuivait un cerf gris depuis trois jours, Cuchulain fut pris d’une envie pressante. Trois jours sans ralentir, trois jours sans dormir, trois jours sans manger…
Il savait qu’il allait toucher au but, mais ne pouvait se résoudre à s’arrêter, aussi décida t’il de satisfaire son besoin tout en continuant la poursuite.
On raconta bien plus tard, qu’une pluie dorée avait arrosé la forêt Sauvage et qu’une fois l’ondée passée, un arbre magnifique avait poussé au milieu des bois.
De la graine de la connaissance, plantée dans le terreau des vestiges d’une orgie provenant du chaudron d’abondance, arrosé par l’urine de celui qui mangea le saumon de la connaissance, naquit l’arbre originel : celui qui répond à toute question.
De la graine de la fertilité...
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De la graine de la bravoure...
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